Qu’il est beau ce 11 janvier 2015!
Qu’elle est belle cette France aujourd’hui rassemblée, cette France endolorie, outragée par les crimes atroces de trois fils dévoyés, cette France qu’ils ont voulu mettre à genoux et qui, surmontant chagrin et colère, se dresse, fière et courageuse, devant le monde entier.
Cette France qu’ils ont voulu diviser et qui offre, par millions, dans les métropoles, villes et villages, le visage de le fraternité. Cette France que ses ennemis, intérieurs ou étrangers, destinent au déclin et qui invente les chemins de la tolérance et de la solidarité.
Cette France, ma France, notre France, qui s’absente parfois d’elle même, mais se retrouve toujours, dans les moments critiques dans ce qui à la fois est son génie et la dépasse en ce qu’elle touche à l’universel.
Cette France, décrite comme isolée, et que viennent accompagner dans l’épreuve une cinquantaine de dirigeants du monde entier, alors que son drapeau est déployé et son hymne, notre « Marseillaise » chantée dans la plupart des capitales des cinq continents.
Cette France, gauloise et colérique, traumatisée et indignée, qui s’assemble et se rassemble, tous âges, toutes conditions, toutes appartenances mêlées, pour marcher, applaudir, chanter, s’embrasser.
Cette France, fille des Lumières et de la Révolution, qui ce jour retrouve son génie, à la fois la tendresse pour tous les humains et l’inflexible fermeté envers ceux qui attentent justement à l’humain.
Cette France, ma France, notre France, fille de la Résistance et de sa Libération, qui inventa notre modèle social et le maintient, en dépit de tout. Cette France qui se nomme Liberté. Je t’ai trouvée, retrouvée telle que je t’aime et que le monde t’aime. Que tu es belle, ma France, quand tu reprends ton vrai visage, celui de Victor Hugo, de Jean Jaurès ou de Jean Moulin, parmi tant d’autres de tes enfants qui ont montré le chemin.
Nous, peuple français, avons toujours été fiers de notre France, sans le moindre nationalisme. Ce jour historique du 11 janvier 2015 confirme cette confiance, cet amour et cette espérance. Mais l’émotion demeure stérile si la réflexion et l’action ne la complètent pas. Il nous revient de relever ce défi historique. Toutes et tous.