Balise H.S. 2: La psychopathologie clinique à l’Université de Toulouse Le Mirail (actuellement Université Jean Jaurès) in  » 50 ans de psychologie à Toulouse », Toulouse PUM 2005

Pour saluer  le cinquantenaire de la présence à l’ université de Toulouse de la discipline psychologie un livre collectif fut édité auquel je participai pour mon domaine de compétence. Je retranscrit ce chapitre ici en ce qu’il illustre le parcours d’une vie d’enseignant chercheur et donc mon chemin de vie.

LA PSYCHOPATHOLOGIE CLINIQUE[1] A

L’UNIVERSITE DE TOULOUSE

 

Henri SZTULMAN

Professeur de psychopathologie clinique

Université de Toulouse le Mirail

 Quand je m’aventurai pour la première fois rue Albert Lautmann, il y a plus de quarante ans, pour y apprendre, en parallèle avec mes études de médecine déjà bien avancées, la psychologie, cette discipline avait un nom, celui de Philippe Malrieu, dont la notoriété s’étendait bien au-delà de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’époque. A ce nom correspondait pour moi un visage, celui du père de mon très bon camarade de rhétorique et de terminale, Jean-Paul, avec qui j’avais un peu préparé les bachots, comme nous disions alors.

INITIATIONS

J’avais déjà rencontré la psychiatrie, celle d’avant les molécules psychotropes, qui offrait au monde, depuis toujours, les visages multiples de terreurs indicibles, de corps spasmés et de mélancolies implacables ; je savais que les gravures de Dürer et de Goya, les peintures de Géricault et de Munch n’étaient pas les simples productions d’un imaginaire fécond mais aussi les fruits d’une observation clinique attentive ; surtout j’avais entendu les mots qui disaient ces douleurs, les déformaient et les masquaient aussi derrière des silences réticents ou entêtés. Effrayé et très ému par ces spectacles impossibles, stupéfait de l’impuissance à laquelle nous réduisait la pauvreté de nos dérisoires moyens thérapeutiques, je cherchais des réponses à ces mystères qui étaient aussi des questions existentielles.

Mais mon environnement intellectuel et culturel ne m’apportait pas de réponse apaisante. La médecine ne m’instruisait pas, la neuro-psychiatrie[2] ne parlait que du corps, des neurones, de physiopathologie, à la limite des cognitions, mais sans la noblesse du terme : apraxies, agnosies, aphasies, attention, mémoire, perception. Les grands syndromes (schizophrénies, paranoïas, troubles de l’humeur…) étaient abandonnés à la phénoménologie, qui les décrivait admirablement. On rangeait le « fou au jardin des espèces », comme l’écrivait Foucault, faute de disposer de moyens médicaux pour traiter convenablement les patients. Je savais trop peu de philosophie pour transporter sur ce terrain mes interrogations, ce que d’autres firent avec talent. On parlait déjà de psychanalyse mais le premier (historiquement) des psychanalystes toulousains achevait tout juste sa formation parisienne et ce n’était pas un universitaire. La psychologie, et surtout la psychopathologie clinique, soit Malrieu et aussi Lagache, puis Laplanche et Pontalis, m’apparurent comme les terrains possibles d’investigations fécondes.

Sans doute pour me prémunir contre une passion naissante mais déjà affirmée pour l’inconscient, je consacrai modestement ma thèse de médecine, soutenue en 1966 à une « Etude expérimentale du temps dans la schizophrénie » mais cette audace me permit d’aller travailler pendant quelques semaines auprès de Fraisse et Oléron à l’Institut de Psychologie de la Sorbonne. Je ne devais jamais oublier ce que j’appris avec eux, et aussi avec Curie, de la méthode expérimentale, en essayant de construire mes « manips » sous leur bienveillante autorité.

Au fond, en écrivant cette histoire, je prends conscience que je trouvais à Toulouse des éléments de réponse mais que je devais aussi chercher ailleurs, dans les livres et les revues certes, mais encore à Paris où nous allions tous quand il s’agissait d’approfondir une spécialité. Nous prenions les trains de nuit, et pour les plus fortunés nous empruntions les avions Caravelle d’Air Inter. La photocopie, la télécopie n’existaient pas et pas davantage le simple mot informatique ; pour les bibliographies le « tri » se faisait avec des aiguilles à tricoter qu’il convenait d’enfiler dans des cartes perforées que l’on ne trouvait que dans les bibliothèques les plus modernes ; l’information recherchée trouvée, il ne restait plus qu’à recopier les pages à la main. Tout cela coûtait du temps mais il est vrai que nous « prenions  le temps » , avec plaisir, d’accomplir ces diverses tâches car la vie n’était pas encore incarcérée dans la vitesse, la productivité, le rendement. A revoir la littérature scientifique, en particulier la clinique, de ces années joyeuses, ce n’était pas si mal ! Qui aujourd’hui disposerait du temps, sans parler du talent, pour analyser le temps vécu comme Malrieu ou Minkowski, les formes les plus subtiles des hallucinations comme Ey, les mystères du signifiant comme Lacan ou les structures élémentaires de la parenté comme Lévi-Strauss ?

Il n’y avait par ailleurs ni dictionnaire, ni vocabulaire, ni traité de psychopathologie, et personne alors ne savait précisément définir ce terme pourtant familier aux savants du début du siècle. Chambron dirigeait toutefois le diplôme de psychopathologie clinique de l’Institut de Psychologie, qui lui-même se trouvait placé sous la direction des professeurs de psychologie (Malrieu, faculté des lettres et sciences humaines), de neuro-psychiatrie (Géraud, faculté de médecine) et de psychophysiologie (Médioni, faculté des sciences). Les psychologues cliniciens, que les textes appelaient encore psychotechniciens, travaillaient dans les hôpitaux sous l’autorité des médecins et voyaient leur rôle à peu près limité à l’administration des tests. Ils étaient formés par cet Institut, en un an après la licence (la maîtrise ne devait apparaître que plus tard) et leur diplôme correspondait à un bac+4). Ayant mené mon petit bonhomme de chemin en 1966 j’étais licencié en psychologie (en fait on disait ès lettres, mention psychologie). Ensuite ce fut le service national aux armées, pendant un an et demi ; je ne voulus pas me dérober car je considérais qu’il s’agissait d’une dette envers la République.

Survinrent les événements prodigieux, même s’ils ne connurent pas de débouché politique, du printemps 1968. A Lautmann s’affrontaient durement les gauchistes (nous fac de lettres) et les réacs (ceux de droit). Si violemment que l’administration dut faire ériger en toute hâte une grille de séparation entre les deux établissements ; qu’importe, nous pouvions toujours faire le tour par la rue pour affronter les « fachos » ! Pendant ces semaines de grande excitation joyeuse, voire ludique, provocatrice, pleine d’humour, parfois cocasse (je me souviens d’un grand mandarin de la fac de médecine, orgueilleux et méprisant, portant beau et roulant Jaguar me demandant discrètement, tout en poussant sa bicyclette trop neuve, comment il devait faire pour s’inscrire au PSU[3]…) chacun de nous prit la part qu’il voulut ou qu’il put, mais évidemment toutes et tous dans le mouvement. Chambron, qui avait toujours surpris ses étudiants par la radicalité avec laquelle il récusait tout concept, toute théorie, tout système, connut un glorieux moment d’exaltation, partit un temps avec la troupe de théâtre de Bob Wilson et revint plus tard en déclarant qu’il avait perdu la vue et que de toutes façons il se refusait désormais à exercer toute responsabilité ou position d’autorité. Il était le seul enseignant titulaire en psychopathologie, Roellens et Chaurand n’intervenant que comme chargés de cours, mais avec quel brio !

FONDATIONS

A ma grande stupéfaction je fus recruté, en septembre 1968, comme assistant dans la vague de postes sous laquelle Charles de Gaulle et Edgar Faure essayaient de recouvrir et de noyer la révolte étudiante. Pas de dossier, pas de commission, pas d’audition, pas de délai : une proposition embarrassée formulée par un Malrieu apparemment plus timide et gauche que jamais, une acceptation immédiate, enthousiaste et pleine de gratitude et le même jour nous étions ensemble dans le bureau du Doyen Godechot pour la signature de la lettre au ministère ; huit jours après je recevais mon arrêté de nomination et signais mon procès verbal d’installation. Les étapes ultérieures de mon parcours d’enseignant chercheur seraient régies par des procédures plus collégiales et formelles, sinon plus éclairées et loyales.

Ainsi, à la rentrée d’octobre 1968, je me retrouvais responsable de ce fameux diplôme dont les étudiants n’étaient autres que mes copains, sur les bancs de la « Fac », des années précédentes. Ni dieu ni maître, il est interdit d’interdire, une poubelle sur la tête de Ricœur, telle était l’ambiance ; il ne fut pas simple pour les étudiants de passer de l’agressivité fraternelle à la haine œdipienne, ni pour moi d’assumer une position de sujet supposé savoir alors que j’étais parfaitement dubitatif sur mes compétences à transmettre quoi que ce soit avec suffisamment d’autorité scientifique. L’expérience des dix huit mois passés sous les drapeaux, bien que judicieusement utilisée pour faire réformer tous ceux qui me le demandaient, m’avait définitivement éloigné de toute forme de hiérarchie imposée. Ce ne fut pas la seule difficulté ; à vrai dire si ma connaissance de la psychiatrie était assez robuste (déjà plusieurs années dans les hôpitaux et la préparation des concours), celle de la psychologie encore modeste mais en construction, je ne savais que très peu de choses sur ce que j’étais censé enseigner à mes turbulents petits camarades, la psychopathologie. Chambron s’était superbement retiré sur son Aventin et s’enfermait dans des positions de plus en plus déréelles, Tap, collaborateur technique, ne s’intéressait pas encore à la psychopathologie. Malgré l’amitié des mes aînés, Malrieu, Simon, Not, Curie, je me sentis tragiquement mais allègrement seul. Tout était à inventer, promesse d’un travail assez considérable mais aussi d’une liberté sans entrave. La situation, finalement assez bizarre pour un jeune assistant qui n’était même pas diplômé du grade et de la matière qu’il devait enseigner, me plut, comme un défi autorisant toutes les impertinences. Audaces fortuna juvat …

Il fallut donc inventer, soit lire et lire encore, recopier, compiler et organiser toutes ces connaissances ; les courants dominants de l’époque étaient essentiellement psychanalytiques mais aussi phénoménologiques ; les références avaient pour noms Lagache, Laplanche, Lacan (ces trois là donnaient le « la ») mais aussi Lebovici, Pontalis, Anzieu, Green et Bergeret dont les travaux commençaient à être connus et, à l’étranger, l’incomparable Maître de Vienne et ses grands élèves Ferenczi, Klein et Winnicott mais aussi Bowlby qui présentait ses premières recherches sur l’attachement ; comme tous les apprentis je dévorais et m’adonnais à cette première addiction, la lecture crayon à la main, qui serait pour moi, je l’espère, aussi la dernière, « vice impuni » et ultime consolation ; du côté de la phénoménologie les pensées de Binswanger et de Minkowski enrichissaient considérablement ma manière de penser les sujets, tant du point de vue clinique que psychopathologique. Et le grand Henri Ey, dans sa perspective organo-dynamique et néo-jacksonienne, revisitait avec inventivité les paysages de la psychiatrie française, dominait de sa haute stature intellectuelle l’Association Mondiale de Psychiatrie, tout en tentant de résoudre l’insoluble question des rapports de la psychiatrie et de la psychanalyse. Dans cette belle querelle son dialogue permanent avec son ami d’internat Jacques Lacan représentait pour moi ce qu’il y avait alors de plus brillant dans la psychopathologie française. La chance exceptionnelle m’a été donnée de figurer parmi les élèves et les proches de la plupart d’entre eux et donc la précieuse opportunité de les entendre et de les questionner. Je n’oublierai jamais mes rencontres hebdomadaires, qu’il appelait « colloques singuliers », le mercredi matin, rue de Babylone, avec Eugène Minkowski qui s’était donné pour but hardi de me désintoxiquer de la psychanalyse ; mais il me parlait beaucoup, encore, et si bien, du romantisme allemand et de la musique ; tout aussi impérissable est le souvenir des longues séances de travail partagées avec Henri Ey, à Banyuls dels Aspres, pour la correction de son Traité des Hallucinations. Ces lectures infinies et surtout ces rencontres humaines ont été précieuses pour nourrir et vivifier mes enseignements en les partageant avec les étudiants. Je crois que eux comme moi avons été plus enrichis par cette clinique que par la présentation du MMPI[4] ou du DSM IV[5] !

Mais je lisais aussi des philosophes que la question du sujet prisonnier de sa folie, victime de la société, avatar ultime de son histoire ne laissaient pas indifférents : Sartre, alors en pleine gloire, Foucault qui y consacra sa thèse principale, Deleuze, inventeur avec son complice Guattari, des machines désirantes et de l’Anti Oedipe, quelques autres aussi sans oublier Lévi-Strauss.

Ainsi muni de ces impedimenta bien nécessaires je pus, tant bien que mal, faire face à mon propre sentiment d’imposture et d’insuffisance. Mais cela n’aurait pas suffi : je trouvai dans le petit noyau de praticiens, psychologues cliniciens et médecins psychiatres, qui concouraient à l’enseignement de ce diplôme, un renfort et un soutien bien rassurants. Il me faut citer ici Velut, dès le début, et Magre, plus tard, et aussi Gayral, Laboucarié, Moron qui ont formé tant de générations de nos étudiants, ce qui ne va pas sans un plaisir nostalgique.

CONSTRUCTIONS ET CRISES

Quoi qu’il en soit je ne fus pas très longtemps seul ; rejoint par Jacques Birouste et Jean-Pierre Martineau, nous étions au début des années 1970 les trois mousquetaires, le quatrième qui arriverait plus tard avait pour nom Pierre Bruno, au départ philosophe et psychanalyste. Entre temps le Diplôme était devenu, en 1975, un DESS[6], habilité sur le plan national, comme une vingtaine d’autres. Manquant sans doute d’imagination nous l’avions baptisé, Jean-Pierre, Jacques et moi « psychopathologie et clinique de la vie quotidienne ». Tout semblait donc s’organiser de manière cohérente, voire harmonieuse dans cet après 1968 et dans la nouvelle université qui en était issue. Nous étions, mon épouse et moi, les heureux parents de trois enfants, nous songions à nous installer de manière moins exiguë et un peu plus confortable (c’était les trente glorieuses) et j’arrivais à conjuguer assez bien mes fonctions de maître-assistant, une pratique clinique et ma formation psychanalytique hebdomadaire à Paris. J’étais totalement inconscient des crises qui couvaient, comme le feu sous la cendre, après le grand brasier libertaire et la terrible glaciation qui avait suivi. Ces convulsions s’appelleraient : bataille de l’antipsychiatrie, suppression du DESS, guerre fratricide entre lacaniens et freudiens parmi bien d’autres affrontements, peu solubles dans la camaraderie, le sens de l’humour, la légèreté et le sérieux du travail méthodique qui me semblaient devoir régir nos rapports.

La première grande querelle, qui pendant quelques années embrasa toute la psychopathologie européenne et, dans une moindre mesure le monde américain, fut celle de l’antipsychiatrie. La mèche fut allumée par les thèses de Foucault qui affirmait une pensée neuve, absolue et souveraine dans ses quatre grands textes des années 60, Histoire de la folie à l’âge classique, Naissance de la clinique, une archéologie du regard médical, Les Mots et les Choses, l’Archéologie du Savoir, livres lus et débattus avec passion. Le feu, enrichi par les travaux anglais (Cooper, Laing, Esterson) et italiens (Basaglia) trouva en France une large zone d’expansion pyrotechnique dans les milieux universitaires et de terrain ; Maud Mannoni (Le psychiatre, son fou et la psychanalyse) en sera le héraut. Portée par une très nécessaire et non moins utile critique des conditions d’hospitalisation et de soins des malades mentaux, cette contestation radicale récusait tout à la fois les notions de diagnostic et de classification nosographique, les structures asilaires mais aussi la politique de secteur et la psychothérapie institutionnelle, la prescription des chimiothérapies psychotropes (nous commencions à utiliser les premiers neuroleptiques, antidépresseurs, anxiolytiques et le lithium, tous rapidement baptisés « camisoles chimiques », mais aussi les théories et les méthodes de la psychanalyse. L’empoignade fut violente car la querelle interrogeait l’identité même de la condition humaine et de ses limites (existe-t-il des maladies mentales, quel serait leur statut clinique, faut-il les soigner ?) et elle se transporta rapidement sur le terrain politique, avec les excès et les dérives habituelles de ce genre de transfert. Chacun y prit sa part d’indignation, de provocation, de récupération (dans les deux camps car le combat était frontal) et articula des vérités absolues et définitives. Aimant le rugby, l’ayant un peu pratiqué, je fus ardent dans cette mêlée mais alma mater oblige je mis aussi le débat en discussion dans nos enceintes universitaires.

Deux colloques furent organisés : le premier, à l’université, portait sur la Déraison avec Ey, Minkowski, Angelergues, Rouart et quelques autres ; Foucault avait décliné l’invitation ; le second, deux ans plus tard, à l’hôpital de Rozès, avec sensiblement les mêmes, sur les antipsychiatries. Tout cela fut publié et mes positions, à rebours de la pensée dominante du temps, me valurent la réputation d’avoir, déjà, si inexpérimenté, une façon de penser libre, non assujettie et définitivement allergique aux modes et aux formats imposés. Il est plus important de noter que les étudiants participaient avec passion à ces débats et de relever que leurs positions évoluaient sensiblement dès lors que la pratique des stages les conduisait à rencontrer, dans la réalité réelle, des patients psychotiques ou sévèrement désorganisés (on ne disait pas encore  « limites »).

Vint ensuite la suppression, par un simple trait de plume, de notre DESS car tel fut le bon plaisir d’une ministre des universités qui devait au joli galbe de ses jambes sa nomination par le Président de la République, comme ce dernier l’écrivit ensuite dans ses souvenirs (ce jeune « président citoyen » qui s’interposa entre Pompidou et Mitterrand). Plus de cent étudiants venaient de s’inscrire (il n’y avait pas de sélection) quand tomba l’oukase ; heureusement nous avions des ressources et des soutiens à la direction de l’UER[7], à la Présidence de l’Université et en la personne du Recteur de l’Académie. L’affaire fit grand bruit mais ne dura que quelques jours. Par chance je me rappelai que mon collègue responsable du DESS équivalent de Besançon regrettait le trop petit nombre d’inscrits -tout au plus une dizaine- dans sa formation ; en une semaine une convention fut signée, les étudiants inscrits pour ordre à Besançon, les enseignements et les stages maintenus à Toulouse et en région, l’année se déroula dès lors normalement. Le diplôme fut délivré par l’université de Franche-Comté, le ministère ne souffla mot ; l’année suivante notre DESS était rétabli. Cette alerte aurait dû nous (enseignants et étudiants) rendre sages et nous prévenir contre les guerres intestines et les luttes picrocholines qui ne pouvaient que nous desservir. C’était mal nous connaître et tout ignorer de la dispute inévitable tout autant qu’implacable qui nous occupa aussitôt comme partout en France, chère exception française : l’opposition entre les lacaniens et les freudiens.

Cette affaire, ancienne comme le sont les incohérences du mouvement psychanalytique français et au-delà, dure encore. Elle fait partie de notre histoire, habite notre présent et il y a fort à parier qu’elle obérera notre futur. En toute honnêteté j’éprouve quelques difficultés à comprendre comment elle s’est construite et à quels enjeux contemporains elle se réfère. Devant la déferlante des paradigmes, des recherches et des pratiques cliniques issues des sciences cognitives et des neuro-sciences, la logique eut voulu que les tenants d’une psychopathologie psychodynamique se rassemblent, partagent leurs expériences et leurs élaborations et engagent ensemble un dialogue franc et sans concession avec les collègues se réclamant de ce nouveau champ de la connaissance ou plutôt de sa récente et spectaculaire extension. Rien de tel ne se produisit mais bien au contraire une exacerbation des différends plus encore que des différences entre les deux parties se réclamant de la psychanalyse. Les étudiants prompts à s’indigner comme à s’enthousiasmer, sans toujours posséder le niveau d’information suffisant –ce qui est naturel puisqu’ils sont là, justement, pour apprendre- portèrent allégrement la controverse jusqu’à un niveau inédit : la promotion du DESS se scinda en deux parts, les A et les B, se disposa en formation de combat de part et d’autre de l’allée centrale de la salle de cours réservée à ce diplôme (au premier étage de l’UFR[8]), organisa méthodiquement dans ce champ clos les échanges de mots doux, puis d’insultes et enfin de chaises volantes qui traversaient la ligne de démarcation avec plus d’efficacité que les appels au calme ou à la raison. Les enseignants, quand ils se risquaient dans cette arène, étaient accueillis avec tous les égards dûs à leurs fonctions ou aux positions qu’ils assumaient, ou que l’on leur prêtait, dans ce conflit : vociférations versus applaudissements, interdiction de pénétrer dans le sanctuaire ou de s’y exprimer et bien d’autres manifestations d’affection ou de respect des personnes et de leurs pensées. Il fallait sortir de cette bacchanale : avec Pierre Bruno nous inventâmes l’idée d’un cours commun et croisé, sur les troubles de la personnalité je crois, donné tantôt par l’un, tantôt par l’autre, les deux étant toujours présents, et suivi naturellement par un débat contradictoire avec les étudiants. Peu à peu l’invective le céda à une ébauche de dialogue, l’insulte à une position plus clinique de prise en considération de la position des autres, les chaises restèrent au sol et les pensées s’élevèrent un peu. L’année suivante les incompréhensions demeuraient les mêmes mais les incivilités avaient heureusement disparu. Cette question : des étudiants épousant les querelles de leurs enseignants et les portant à un niveau de violence verbale ou physique totalement étrangère aux usages universitaires, cette question demeure malheureusement d’actualité, sous des formes plus policées, quand les enseignements de certains d’entre nous sont encore moqués, ou caricaturés ou disqualifiés dans les amphis devant des étudiants désormais stupéfaits, confus et désorientés. La déontologie pour être bien enseignée doit d’abord être pratiquée, sans modération.

OUVERTURES

Mais la vie l’emporte toujours sur la destructivité, sinon s’ouvre le domaine de la mort ; nous continuâmes donc à tenter de rassembler :

-localement par un dialogue renouvelé entre collègues d’obédiences différentes et un travail pédagogique soutenu auprès des étudiants ; la fièvre tomba, le climat devint plus aimable et de nouveaux modes relationnels permirent de parler d’apaisement lent;

-nationalement comme en témoignèrent deux réunions organisées par Martineau et moi dans notre université : elles rassemblèrent, en 1978 puis en 1980, bon nombre des collègues intervenant dans les DESS de psychopathologie de l’hexagone et en aval de ces formations. Les débats portèrent certes sur les enseignements et les stages mais surtout sur la question de la sélection ; le mot, le signifiant était tabou, inarticulable dans la pensée syndicalement correcte de l’époque, tout au plus pouvait-on disserter prudemment sur « l’orientation » ou « la régulation des flux ». Pourtant les collègues réunis à Toulouse se prononcèrent en ce sens mais souhaitèrent -toutefois- que les procédures de sélection se situent en amont de la maîtrise. A cette question politique le ministère, toujours courageux, apporta une réponse administrative : rien sur la sélection mais diminution drastique du nombre des formations habilitées, divisé par deux. Chez nous les effectifs continuèrent à enfler démesurément pour atteindre 250 étudiants par promotion. Mais les évidences, comme la réalité, ont la vie dure et après de nombreuses crises et diverses convulsions, la sélection fut progressivement mise en place au milieu des années 1980 jusqu’à faire l’objet d’un consensus général ; aujourd’hui, en ce printemps 2005, la Conférence des Présidents d’Université argumente en faveur d’une sélection à l’entrée du M1, soit la première année du mastère et donc en sortant de la licence. Décidément notre République ne s’accommode pas des réformes, pourtant nécessaires, en souplesse et en temps ; mais elle accueille bien volontiers des flots d’idéologie qui, au nom d’aimables principes, protègent des conservatismes et des privilèges hérités du passé ;

-internationalement car l’intensité des crises gagne souvent à être mise en perspective dans des échanges extensifs ; ainsi la section de psychopathologie de notre université eut l’honneur d’organiser et d’accueillir en septembre 1993 un cours intensif Erasmus d’une semaine rassemblant des étudiants et enseignants des 12 pays alors membres de l’Union Européenne, consacré aux addictions. Ce fut un travail sérieux, voire acharné, mais aussi léger, joyeux et rafraîchissant.

Autres tentatives d’ouverture, coté recherche :

Au fil de ces années la recherche en psychopathologie prit un autre tour. Au début de ma carrière chacun travaillait un peu seul, ou bien participait à des sociétés, essentiellement psychanalytiques, publiant des revues et des comptes-rendus de colloques et congrès. Les travaux édités ressortaient principalement de témoignages ou élaborations cliniques et de recherches épistémologiques et historiques portant sur la discipline. La production, principalement individuelle, n’était pas expertisée par des juges (les comités de lecture, quand ils existaient, travaillaient de manière très subjective et surtout pas anonyme) et pas davantage évaluée systématiquement au niveau du ministère. De ce point de vue là, la psychologie était en retard au sein des sciences humaines, et la psychopathologie au sein de la psychologie. La mission dirigée par Bourguignon et Curie à l’initiative de la DRED[9] au début des années 1990 devait spectaculairement redresser cette situation.

C’est dans ce cadre plus rigoureux sur le plan de l’architecture des centres de recherches, de la définition des objets de recherche, de la construction des dispositifs, de la méthodologie, de la présentation des résultats, quantitatifs et qualitatifs et de l’évaluation des productions que naquirent aussi les Colloques Nationaux Junior en Psychopathologie, à l’intention et sous la responsabilité de nos jeunes collègues doctorants. Toulouse eut l’honneur et la charge d’organiser le premier (en 1995) puis le septième, six ans plus tard. Ces rencontres de juniors, auxquels les seniors les plus impliqués se font un devoir, qui ressemble fort à un plaisir, de participer, sont des écoles de tolérance et de respect. Non point que nos cadets manquent de convictions, bien au contraire ; mais ces échanges multiples sont à chaque fois marqués par l’écoute attentive des présentations, leur discussion sans complaisance mais avec considération, une évaluation rigoureuse pour l’attribution des prix. Quelles leçons, dont nous profitons tous !

Coté enseignement :

Plus récemment, en 2004, à l’initiative de Savet et de Martineau se réunissait dans notre université un colloque national sur la formation professionnelle des psychologues cliniciens dans les universités ; ce rassemblement, divers mais œcuménique, permit de penser la formation dans le format LMD et dans la perspective européenne qui est notre réalité d’aujourd’hui. Il est vrai que dès que l’on prend de la hauteur ou de la distance nos querelles de clocher paraissent dérisoires ; inversement les lignes de partage qui traversent notre discipline deviennent encore plus visibles et sont autant de stimulations à un débat porté par des enjeux moins nombrilistes ou égoïstes, moins territoriaux et plus épistémologiques.

Coté institutions scientifiques et professionnelles :

Toujours dans ce cadre de l’ouverture il faut signaler la part éminente que les universitaires toulousains prennent dans les organisations scientifiques ou professionnelles, nationales et internationales. En ce qui concerne la psychopathologie clinique Sauret est membre fondateur et membre du bureau du SIUEERPP[10], Rogé la secrétaire scientifique de l’AFTCC[11] et moi-même membre fondateur et premier président de l’AIPPC[12]. On voit bien, à travers ces sigles et ces titres, que nous trouvons aussi plaisir et intérêt à des rencontres entre adeptes de notre paradigme de référence, de notre façon de penser. C’est bien naturel car il est souhaitable qu’existent des espaces propices aux débats entre les diverses écoles théoriques et d’autres propres au ressourcement, à l’approfondissement de telle ou telle voie de recherche ou pratique clinique. Sans doute un balancement bien tempéré entre l’une et l’autre appartenance nous aide-t-il à aller vers plus d’harmonie et à assurer une meilleure homéostasie interne ? Tout en demeurant attentif au risque du consensus savant au détriment de la lutte de terrain portant sur la réalité des pratiques je reste incurablement optimiste, malgré les années qui passent…

RECHERCHES

J’ai évoqué, à l’instant, la mise en place progressive d’une architecture des centres de recherche. L’histoire de notre département se révèle à cet égard bien édifiante. Les psychopathologues cliniciens toulousains étaient rattachés, comme l’ensemble des collègues, au laboratoire fondé par Malrieu : Personnalisation et Changements Sociaux (PCS), situation qui perdura jusqu’au milieu des années 1980. Dès lors PCS se recentra naturellement sur ses objets propres et les autres spécialités essayèrent d’avoir une existence lisible et reconnue à travers les habilitations des laboratoires de recherches et des équipes d’accueil pour doctorants. C’est alors que naquit le CERPP, Centre d’Etudes et de Recherches sur les Processus Psychologiques en 1990, devenu Centre d’Etudes et de Recherches en PsychoPathologie en 1994. Bien plus qu’une évolution sémantique, le maintien de l’acronyme recouvrait en fait une évolution structurale des contenus. Je m’explique : il y avait, au départ, une petite équipe de psychopathologie (Collado, Favard, Fourasté, Mate, Savet et Sztulman) au sein du C-ERESI (Centre pour les Equipes de Recherches et d’Etudes des Situations Interculturelles) dirigé par Clanet, et où travaillaient Fourasté, Durand et Denoux. Ce centre, assez hétéroclite, accueillait quelques stagiaires doctorants issus de la formation doctorale PCS et entretenait de bonnes relations avec l’équipe de Psychanalyse et Clinique (Sauret, Lapeyre, Askofaré, Alberti). Nous décidâmes donc de regrouper nos forces et ce fut le CERPP, première mouture, qui obtint une habilitation en tant que laboratoire, malgré la diversité de ses objets de recherche. Las, cette hétérogénéité n’échappa pas longtemps aux experts, qui refusèrent l’attribution d’un DEA à cette structure mais l’accordèrent à la seule équipe de psychopathologie (1993). Dès lors et d’autant plus que Clanet partait pour l’IUFM[13] il devenait évident que le nouveau CERPP devait se structurer autour de l’équipe de psychopathologie clinique, renforcée par Rogé, ce qui fut fait (1994). Malgré bien des vicissitudes dans son organisation interne (mais ne sont-elles pas le reflet des simples mouvements de la vie des humains et des institutions dans lesquelles ils s’investissent ?) les habilitations régulières du labo et de la formation doctorale devaient dès lors conforter la justesse de ce choix.

Il convient tout de même de raconter l’histoire de ces avatars qui en disent long sur la discipline : d’une part la place que peut y occuper une recherche exclusivement clinique, assujettie sur le plan théorique à une monoréférence érigée en dogme, et qui refuse par ailleurs les procédures d’évaluation, qualitative ou quantitative ; d’autre part la difficulté qu’éprouvent nos collègues travaillant sur le paradigme interculturel à trouver un espace qui leur convient, alors qu’un regard anthropologique est si nécessaire.

Les collègues lacaniens et interculturels ont été membres du CERPP dès sa fondation ; ils ont souhaité le quitter assez rapidement pour des raisons que je comprends pour les seconds (absence de cohérence sur les objets de recherche avec les psychopathologues cliniciens) mais qui demeurent énigmatiques pour les premiers. Depuis ils n’ont pas reçu d’habilitation ni trouvé une inscription contenante et sécurisante dans un labo reconnu et se posent, bien qu’ils soient responsables de cette situation précaire, en mauvaise conscience de notre UFR.

Le CERPP continua donc, accueillit pendant quelques années l’équipe bordelaise (Doron, Laflaquière, Maurille, Bouisson, Ducoussau-Lacaze et Reveyrand-Coulon), se déploya en plusieurs pôles qui s’efforçaient chacun de maintenir, malgré les mouvements de départs et d’arrivées, une unité thématique. Ainsi, par la cohérence dans les problématiques abordées, l’exigence de rigueur méthodologique, la qualité des thèses soutenues et de la production scientifique, le laboratoire put parvenir à un niveau estimable de lisibilité au sein de la communauté scientifique. Surtout il maintint, jusqu’à ce jour, sans difficulté ni artifice, le recours à deux paradigmes (psychodynamique et cognitif) que l’on est plus habitué à voir s’exclure mutuellement. Il bénéficia des talents de nouveaux membres : Rogé, nommée depuis 1994, chercheur et clinicienne reconnue dans le domaine des troubles envahissants du développement, m’aida à structurer le laboratoire ; Chabrol, qui arrivera en 1997, avec une riche production scientifique, toujours soutenue, s’apprête à diriger le M2R[14], Schmitt puis plus récemment Birmes ouvrirent le labo sur les réseaux de recherche universitaire en psychiatrie, Sudres, Fernandez, Munoz-Sastre, Igier, Vautier, Callahan, Bourdet-Loubère, Bret-Dibat sans compter les personnels non permanents, qui apportaient leur talent, leur jeunesse et venaient renforcer les pôles existants ou proposer de nouvelles perspectives.

Je ne saurais oublier Hélène Fort, si précieuse par sa présence discrète et efficace. La coordination avec notre école doctorale CLESCO[15] offrit des ouvertures transdisciplinaires et soutint activement nos doctorants.

Je souhaite conclure sur quelques réflexions générales :

-la psychopathologie, science fondamentale, et son application la clinique psychopathologique, que pratiquent les psychologues cliniciens et les médecins psychiatres, est une très ancienne fille de la médecine et de la philosophie ; par une série d’opérations de division interne, que les biologistes nomment scissiparité (forme primaire de reproduction asexuée..), elle dut se libérer de ses lointains ancêtres et conquérir son autonomie à l’intérieur de la psychologie et de la psychiatrie ; très naturellement, dans les moments de crise ou de régression, elle revient vers l’une ou l’autre des deux sources originaires par lesquelles elle fut fécondée ; elle a donc vocation à couvrir le large empan qui va des sciences du cerveau aux études anthropologiques en passant par la singularité de la casuistique et de l’histoire particulière de chaque sujet, sans oublier les apports si féconds des mythologies et des œuvres de l’esprit ; mais elle se définit principalement comme l’étude raisonnée des dysfonctionnements des processus psychiques ;

-dès lors qu’il s’agit de recherche la pratique psychopathologique ne peut être que collective ; j’adhère ici aux positions de Curie, ce qui n’est guère surprenant puisqu’il fut l’un de ceux qui me forma et qui par la suite m’aida à porter le CERPP sur les fonts baptismaux ; pour l’exprimer avec mes mots la recherche n’est pas un exercice auto-érotique, dont l’objectif résiderait dans l’apaisement d’une tension interne ou la production d’un plaisir personnel ; bien au contraire elle s’enrichit de la coopération de pensées multiples, de talents diversifiés, d’éclairages autant latéraux que zénithaux ; elle a tout à gagner à s’inscrire dans des opérations de recherche méthodiquement programmées et dans la politique scientifique d’une équipe ;

-pour autant les problématiques émergentes doivent être accueillies, mieux, encouragées ; sans quoi nous travaillerions indéfiniment sur la répétition, parfois nécessaire, mais dont la réitération conduit inéluctablement à la mort ; là encore les délibérations et arbitrages entre vérifications et ressassements, réelles percées et lubies d’un moment, ne peuvent être que collectifs ;

-enfin conduire une équipe de recherche tient des trois « métiers impossibles » ; il s’agit bien d’éduquer, de diriger, d’accoucher une personne ou un groupe de ses questions.

Mais regardant tout à la fois devant moi les promesses du futur et, par-dessus l’épaule, le chemin emprunté, je ressens, par une intuition qui me dépasse, la nécessité de transmettre un message, bien au-delà des personnes et des institutions : ces mouvements (luttes, crises, ruptures, dépassements) furent précieux, rudes et humains, souvent intelligents et toujours formateurs ; le conflit est l’essence de la vie même, la crise ce moment fondateur où un monde ancien accouche d’un nouveau monde, selon la formule de Gramsci. Si le psychanalyste que je suis est tenté par la prédiction du passé, l’homme, le professeur, le chercheur se projette dans l’avenir avec enthousiasme et passion ; la passion de l’avenir, oui, cela même de ma vie qui y fut consacrée.

 

[1] Qu’il soit bien clair que le terme psychopathologie dans ce texte renvoie systématiquement et à la science fondamentale et à sa pratique clinique

[2] La psychiatrie ne devait accéder à l’autonomie que quelques années plus tard, à la faveur des événements de 1968

[3] Parti Socialiste Unifié, celui de Mendès-France et de Rocard

[4] Minnesota Multiphasic Personnality Inventory

[5] Diagnostic Statistical Manual version IV révisée

[6] Diplôme D’ Etudes Supérieures Spécialisées

[7] Unité d’ Enseignement et de Recherche

[8] Unité de Formation et de Recherche (psychologie)

[9] Direction de la Recherche et des Etudes Doctorales

[10] Séminaire Inter Universitaire Européen d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse

[11] Association Française des Thérapies Cognitives et Comportementales

[12] Association Internationale de Psychopathologie et Psychologie Clinique

[13] Institut Universitaire de Formation des Maîtres

[14] Mastère, 2ème année, Recherche

[15] Comportement, Langages, Education, Socialisation, Cognition

2 réflexions au sujet de « Balise H.S. 2: La psychopathologie clinique à l’Université de Toulouse Le Mirail (actuellement Université Jean Jaurès) in  » 50 ans de psychologie à Toulouse », Toulouse PUM 2005 »

  1. émouvant ce regard sur un parcours riche et original mais le lecteur reste dans l’attente de nouveaux développements conformément à la passion de l’avenir évoquée à la fin du récit.

    1. Mais cher Dan les « nouveaux développements » figurent dans la bibliographie et les autres articles de bloc notes. Merci pour ta lecture et ton commentaire.

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