Tout à l’heure quittant presque à regret les mille teintes de vert de Pin Balma et la belle écriture d’un livre juste commencé, je m’en fus par la campagne qui s’étend jusqu’à la ville toute proche, au long des petites routes de campagne que j’affectionne. Il y a plus de quarante années que je parcours sans lassitude ces paysages familiers et suis souvent saisi par l’harmonie si calme qui distingue ces collines chères. Mais là, dans la chaleur étouffante de l’été, soudain éblouissement par la peinture unique que composent les jeunes blés blonds, l’or des tournesoleils, la verdeur bronze des maïs et l’ombre noire mêlée au céladon des bois et des futaies. Au fond un sentiment océanique ressenti au plus profond de moi, et un amour infini pour la vie qui offre ces splendeurs simples à quiconque est disposé à les recevoir.
Regarder un champ de blé, s’en laisser éblouir et continuer son chemin de vie.
Moi, dans un champs de blé, ce que j’aime c’est cueillir un coquelicot à peine ouvert et le laisser s’ouvrir dans l’eau. C’est beau aussi ! MJA
Personnellement seule la campagne Toscane m’enchante. Je suis plus sensible aux paysages méditerranéens à l’heure de la sieste, quand la chaleur estompe les couleurs et les cigales nous en donnent à cœur joie.
« Au fond un sentiment océanique ressenti au plus profond de moi »
Qui s’imaginerait pouvoir ressentir un sentiment aussi profond et intense dans le hall d’une gare SNCF ? Et pourtant…
A VOUS DE JOUER
C’est par ces mots qu’à la gare Matabiau chacun est invité à se mettre au piano, à offrir en partage. Instants de pur bonheur de mes fins de journées toulousaines.
Oui, Henri, tu fais une belle description de l’été tel que nous l’avons connu jeunes mais avec l’âge ma perception poétique s’émousse et je ne retrouve dans l’été qu’un ennui profond où tout s’arrête.
Mais non, cher Jean Pierre. Nous avons certes atteint l’automne de notre vie mais l’été demeure éternellement l’été. Dépose soucis et chagrins et laisse ton regard se promener dans ton beau jardin. Tu verras, la beauté l’emporte.
Henri, mon ami, tu es un poète et un artiste, même si tes dessins sont ceux de nos âmes… d’ailleurs Vincent Van Gogh disait : il n’y a rien de plus réellement artistique que d’aimer les gens.. Et j’ajouterai le monde qui nous entoure, nos collines, nos montagnes, nos champs de blé, ton chien (Homère) et les ânes (Anita et Gaspard)