Notule H.S. 6: espoir

Aime la vie, même et peut-être surtout, si tu as le sentiment qu’elle ne t’aime pas comme tu le souhaiterais.

7 réflexions au sujet de « Notule H.S. 6: espoir »

  1. J’aime ces matins où, sans aucune raison objective et malgré la grisaille, tout simplement parce qu’on se sent bien ou mieux physiquement ou psychiquement, on aime la vie. Et la vie nous en donne plus que ce à quoi on s’attendait ; quelque chose d’inattendu se produit qui est un plus, un surcroît, un petit bonheur tout simple qui nous remplit de gratitude et de joie et nous donne un profond sentiment d’existence.

  2. Je découvre ce poème, je vous l’offre en partage.

    « Une voix, une voix qui vient de si loin
    Qu’elle ne fait plus tinter les oreilles,
    Une voix, comme un tambour, voilée
    Parvient pourtant, distinctement, jusqu’à nous.
    Bien qu’elle semble sortir d’un tombeau
    Elle ne parle que d’été et de printemps,
    Elle emplit le corps de joie,
    Elle allume aux lèvres le sourire.
    Je l’écoute. Ce n’est qu’une voix humaine
    Qui traverse les fracas de la vie et des batailles,
    L’écroulement du tonnerre et le murmure des bavardages.
    Et vous ? ne l’entendez-vous pas ?
    Elle dit « La peine sera de courte durée »
    Elle dit « La belle saison est proche ».
    Ne l’entendez-vous pas ? »

    La Voix – Robert Desnos

  3. Lorsque j’ai vécu une douloureuse séparation, j’ai écrit en grandes lettres sur le mur de ma cuisine : „la vie est toujours la plus forte“.

    Je lui faisais confiance. Je n’avais pas le choix. Je ne l’aimais pas, elle était (encore !) dure avec moi. Je pense que la vie s’en fout totalement si nous l’aimons ou ne l’aimons pas. Elle est violente, absolument puissante, elle continue d’une manière qui nous dépasse, elle embarque tout avec elle.

    On ne peut rien lui demander en échange du fait „d’être en vie“. Il suffit de lui croire. La liberté est peut-être ça: se décider de la joindre, tous le jours. Tous les matins. Lui dire: „ok, j’arrive“. Telle qu’un être imprévisible, de l’accepter – lumineuse et sombre, douloureuse et bourrée de joie.… La vie n’a pas grande chose à voir avec le bonheur, l’autel du bien être. Elle est un peu plus exigeante…. elle veut plus de nous. J’ai fait l’expérience que c’est par cet abandon qu’elle nous le rend.

    Et, parfois avec stupéfaction puis émerveillement, je constate que je l’aime – mais, comme déjà dit au-dessus, je pense qu’elle s’en souci guère.
    C’est-elle la plus forte.
    Heureusement.

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