Persona 5: le retour

Absent de ce bloc notes depuis plusieurs mois je reviens, espérant retrouver mes correspondants dont les remarques, observations, critiques, encouragements sont si précieux.

J’ai ainsi le plaisir d’annoncer que le « Rimbaud » est en cours de publication, et programmé à l’office de mi janvier 2017, grâce aux éditions Rue des Gestes.

Et tout de suite je mets en ligne la balise H.S. 4 qui rassemble quelques textes anciens liés à mon travail antérieur d’enseignant.

8 réflexions au sujet de « Persona 5: le retour »

  1. Faut-il relire des livres que l’on a aimés ? J’aurais dit oui, mille fois avant.
    Faut-il s’intéresser aux biographies, est-ce que cela est important de connaître l’auteur, ne vaut il pas mieux vivre en paix avec ses personnages ?Pour Rimbaud qui est souvent incompréhensible pour moi, (et je reste penaude devant sa porte fermée), c’est intéressant…j’imagine, je me rattrape comme je peux . C’est donc avec grand intérêt que je vais lire votre livre en Novembre prochain, qui nous parlera de lui.
    Mais cet été j’ai relu « Le journal » de Jules Renard et «  Poil de carotte ». Ce personnage de jeune garçon rejeté, malheureux, m’a accompagnée durant des années et donné des clefs parfois pour mon travail avec les enfants. Quelle surprise de découvrir à la relecture un Poil de Carotte cruel, lâche, faux jeton et une Madame Lepic sa mère, une femme malheureuse, malade, qui a terminé sa vie en se jetant dans un puits…En fin de compte, c’est Jules Renard seul qui est resté présent, avec sa personnalité complexe, sa courte vie tracassée. Je suis un peu dépitée d’avoir perdu mon tendre et innocent Poil de Carotte et de devoir ranger « la méchante mère »pour en regarder une autre bien plus fragile.Mais là rien de grave ! La vie continue…

  2.  » La vraie vie est ailleurs.
    Rimbaud a pris la fièvre des « marais occidentaux ». Mauvais sang. Horreur de tous les métiers.Horreur de la patrie.Une rage déambulatoire saisit l’éternel ennuyé, »En avant route! s’écrie-t-il.Je quitte l’Europe. le vent marin brûlera mes poumons, les climats perdus me tanneront » Hélas! Le même regard sans illusion se portera sur « les pays poivrés et détrempés ».Les mêmes activités humaines »au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires ».
    Quels que soient nos détours, le monde est trop sobre.
    La rivière suit la vallée. »
    Anagrammes pour lire dans les pensées R.Enthoven;J.Perry-SalkoW

    Bonne route à votre Rimbaud! Je passerai vers la fin janvier à Ombre Blanche pour le prendre.

  3. Quelle belle écriture rimbaldienne, mais je vous laisse les interprétations. Merci de préciser la citation sur les anagrammes.

    Je confirme la sortie du Rimbaud à la fin de la semaine prochaine et sa présentation le samedi 28 janvier à 17 heures, librairie Ombres Blanches.

  4. En retour de la présentation de votre livre « Rimbaud l’impossible amour », je voudrais reprendre un point que vous y avez abordé, l’aspect physique du poète tel qu’il a été abondamment montré. J’évoquerai ce moment où le jeune Arthur s’est jeté sur Etienne Carjat, son portraitiste photographe, en le blessant d’un coup de canne épée. Celui-ci lui aurait-il affirmé : «  tu as la tête d’un mioche privé de dessert  » ? En représailles aux coups reçus, Etienne Carjat a voulu détruire les négatifs, l’image révélée, je ne sais… Par chance, tout n’a pas disparu.
    Qu’en aurait-il été sinon ? Admettez, chers amis qui portez Arthur dans votre cœur, si l’image de ce visage ensorceleur, magnétique, captateur, diabolique, s’était envolée, parlerions-nous encore du poète révolté travaillant ses textes au couteau ? Imaginons un visage ingrat qui nous serait resté. Exit Rimbaud ?
    Combien de jolies et pathétiques frimousses ont sauvé des individus de l’anonymat, de l’indifférence ?
    Merci cher auteur, d’avoir mis à ma portée magiquement, tous ces textes de votre poète préféré. C’est un beau cadeau. Adolescente, « Le bateau ivre » m’avait laissée sur la berge, avec un sentiment de mise à l’écart. Je l’avais traité de pédant, de dingue, sur un commentaire. Zéro mademoiselle !
    J’en étais restée aux « Effarés », au « Dormeur du val » de mon enfance… et à ce beau visage d’adolescent, que je crois toujours apercevoir parfois dans la foule…
    Merci enfin de votre présentation que mon mari et moi avons écouté avec grand plaisir comme, nous sommes certains, la salle tout entière.

    1. « Nous sommes tous les fils des poètes que nous aimons » Yves Bonnefoy.

      Alors « mioche privé de dessert » ou très beau, peu importe.

      Et grand merci pour votre commentaire.

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